Sète, port en fête - 5 jours de manifestations nautiques




Sète port en fête
La Voie du Pôle
Première tentative de traversé de l’Arctique d’Est en Ouest.
La voie du pôle c’est… Sébastien Roubinet, Rodolphe André et « Ti-Babouche » un drôle d’engin : hybride catamaran/char-à-glace, capable d’évoluer aussi bien l’eau que sur la banquise, avec pour seule assistance, celle du vent... C’est aussi un pari technologique osé et un défi sportif nécessitant un mental autant qu’un physique a toutes épreuves.
Pour la première fois de l'histoire, Sébastien et Rodolphe se sont donc attaqués, en 2011, à une traversée intégrale de la banquise arctique, entre l'Alaska et le Spitzberg (Norvège). Et ce fût, sans conteste, un étonnant voyage. C’est à bord d’un prototype hybride, conçu par Sébastien (un catamaran de 5 m de long et 2,40 m de large, équipé de deux flotteurs gonflables sur skis - à la fois bateau, char à glace et traîneau), qu'ils ont quitté le nord de l'Alaska et mis le cap sur le Pôle Nord géographique. Les deux hommes ont dû affronter les rigoureuses conditions climatiques et le relief chaotique (sans cesse en mouvement) de la banquise d'été. Sans oublier les visites du seigneur des lieux : l'ours polaire, qu’ils ont dû faire fuir à maintes reprises.
C'est aussi un défi technologique et sportif.
Les premières glissades...
Les partenaires du 150ème 
Cette aventure arctique inédite s’est doublée d'une expédition scientifique mesurant en continu, à l'aide d'un sondeur électromagnétique, l'épaisseur de la banquise d'été. Les mesures ainsi relevées « sur le terrain », viennaient compléter celles effectuées par le tout nouveau satellite Cryosat II, lancé au printemps 2010. Cette technologie devant permettre d’apprécier la fonte des glaces, qui s'accélère depuis une trentaine d'année, avec d'importantes conséquences sur l'évolution du climat mondial.
Au bout de trois semaines de navigation sur la banquise, les deux marins polaires ont dû prendre une décision difficile, suite à une sérieuse avarie des batteries. Après analyse avec un expert en électricité marine, contacté par téléphone, le diagnostic est fatal : « le problème pouvant engendrer la fin des communications et des instruments de navigation, continuer dans ces conditions au pays des ours polaires serait suicidaire ». Ils sont donc contraints de prendre la lourde décision d’abandonner et de faire demi-tour, pendant qu’il était encore temps. 
Ce retour, long et difficile, se fit par leurs propres moyens ! La dérive de la banquise qui les aidait à monter plus au Nord, ne leur facilita pas la tâche pour atteindre le Sud. À ces difficultés se sont ajoutés des vents quasi absents et des ours polaires trop présents.
Cette première expérience de 750 miles marins parcourus en 1 mois et demi… fût riche d’enseignements pour les deux aventuriers. Et leur a offert de solides bases pour repartir en 2013.
À l’heure actuelle… 
Sébastien et Vincent preparent le nouveau départ: un nouveau "ti-babouche" est en train de voir le jour et ils cherchent à modifier/améliorer une partie du matériel technique.